( Extrait d’une série de 70 images.)
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“Nous sommes responsables de nos inconscients” dit Jacques Lacan.
Boite noire de l’inconscient qui nous aiguille vers des choix autre que ceux de la raison ? Impulsion-répulsion. L’inconscient nous veut il du bien ? Est-ce notre part animale qui réside cachée là ? Mémoire indestructible des résidus de l’animal que nous avons été ? Qu’est ce que l’inconscient. En chacun de nous un inconscient. Comment le figurer ? Le seul accès à cet inconscient serait donc le rêve et l’écoute psychanalytique. Je décide d’aller explorer la boite noire. Je ferme les yeux. J’écoute le sensible, mes mains deviennent l’instrument qui traduit le lien entre la matière et mon imaginaire. Cet imaginaire à qui je ne donne qu’un mot comme os à ronger : Inconscient. Des figures apparaissent. Les nœuds, ces ombilics qui nous constituent. Faut il les défaire et mourir, ou s’acharner une vie durant à les serrer toujours plus ? Comme l’inconscient, chacun son nœud. Chacun son équation. Puis les espaces intérieurs, les lambeaux, l’embryogenèse, A “fleur de peau”… J’utilise la photographie pour explorer l’invisible des êtres, l’archaïque de nous-même. Je cherche qui se cache sous la peau d’un visage et se fraye un passage secret derrière un sourire. Sommes-nous dans notre cache-cache psychique quotidien aussi déformés et étranges que ces créatures flottantes dans du formol sur une étagère du Muséum d’Histoire Naturelle ? A quoi nous pousse notre inconscient? Elisabeth Schneider Charpentier alias Elisabeth Arfel.